LODA
Une Lésion Ostéochondrale du Talus / Dôme Astragalien (LODA) est une zone de cartilage et d'os anormale et endommagée sur le dessus du talus (l'os inférieur de l'articulation de la cheville).
Elle est souvent associée à une blessure traumatique telle qu'une entorse grave de la cheville. Cependant, elle peut également résulter d'une surcharge chronique due à un mauvais alignement ou à une instabilité de la cheville.
Il existe 2 grand types anatomiques avec des causes qui diffèrent :
- Les LODA antéro-latérales (plus souvent traumatiques).
- Les LODA médiales (plus souvent liées à un problème chronique).
Les symptômes
Les symptômes de la LODA sont très variables. Parfois elle peut être asymptomatique et découverte de façon fortuite lors d’un examen d’imagerie réalisé pour une autre raison.
Les signes cliniques sont:
- La douleur : d’intensité variable, parfois seulement lors de la pratique du sport. La localisation peut être sur le côté latéral ou médial et parfois il s’agit d’une douleur globale sans vraie topographie.
- Les craquements et inconfort articulaire
- La raideur
- L’œdème (gonflement)
Par ailleurs, on recherche à l'examen clinique des facteurs favorisants comme une laxité de cheville ou un défaut architectural.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’imagerie après avoir été orienté par l’examen clinique recherchant les symptômes et l’interrogatoire qui peut retrouver un antécédent d’entorse de cheville par exemple. La radiographie peut retrouver la lésion si elle est de taille importante. L'examen de référence reste l’IRM de cheville.
Cet examen permet de visualiser la lésion cartilagineuse et également d’évaluer sa taille et sa localisation. L’arthro-scanner (scanner avec injection intra-articulaire de produit de contraste) est également un examen intéressant dans ce contexte.

Prise en charge
Il existe 2 types de traitements d’une LODA :

Traitement non chirurgical
Pour les LODA chroniques, le traitement repose sur de la kinésithérapie, des anti-inflammatoires et antalgiques lors des phases douloureuses, des règles hygiéno-diététiques d’entretien articulaire.
Des infiltrations peuvent être réalisées dans ce cadre également : Corticoïdes, acide hyaluronique ou PRP.
Dans de rare cas, une immobilisation plâtrée ou dans une botte de marche, sans appui, est réalisée.
Il s’agit d’une survenue lors d’un traumatisme récent.

Traitement chirurgical
- Arthroscopie : Ablation du fragment libre si inférieur à 1cm, nettoyage articulaire et stimulation de la moelle par perforation.
- Autogreffe ostéochondral : Réservée aux patients qui ont été traités par nettoyage arthroscopique et microfracture et qui ne se portent toujours pas bien, ou aux patients qui ont une très grande lésion (>2 cm²). Cette intervention est également appelée mosaïcplastie. L'avantage de cette intervention est qu'elle remplace le cartilage endommagé par du cartilage et de l'os prélevés sur le patient. La greffe est généralement prélevée sur le genou du patient, du même côté, dans une zone de l'articulation non portante. Les patients peuvent développer des problèmes de genou après cette intervention. Le principal inconvénient de cette procédure est le temps de rétablissement prolongé et le taux de complications accru par rapport à la technique arthroscopique.
- Greffe ostéochondrale (donneur) : Cela évite d'avoir à prélever de l'os et du cartilage sur une autre partie du corps (par exemple le genou). Les autogreffes ostéochondrales ont été utilisées avec un certain succès pour traiter des lésions italiennes importantes. Cependant, plus le greffon est grand, plus il est probable qu'il s'effondre.